Voyance par courrier électronique : un format structuré, posé, collant





Les doigt glissent sur le main. Le regard oscille entre la fenêtre du message et le vide de l’écran. L’air est indolent, à tentation invariable. Une tension discrète dans la nuque. Rien d’urgent, mais une charge que le vacarme ne dissout pas. Le cœur bat librement, mais avec une visibilité un doigt plus conséquente. Le entendement est court, sans avoir été bloqué. La posture est droite sans raideur. Il y a des éléments à dire. Pas tout. Juste un thème précis. Une seule. Le corps connaît ce instant. Il sait quand appel s’approche de la surface. Il n’attend pas d’échange vocal. Il ne cherche à pas de véritable contact. Il vise à avoir. Il rêve de présenter. L’écriture provient mollement, avec des incertitudes, des arrêts, des réécritures. Les doigt bougent, mais ce n’est pas automatique. Chaque mot est choisi, parfois effacé. Il ne s’agit pas de se transmettre. Il s’agit d’extraire. Ce que la voyance par mail offre la possibilité, on a surtout cela. Écrire sans se poinçonner. Dire sans bruit. L’envoi est un relâchement. Bref, presque indécelable. Un poids descend dans le ventre. Une attente sérénité vient. Le corps ne demande pas de répercussion immédiate. Il attend dans une précaution flottante. L’esprit reprend ses progressions du jour, mais le tête solde plus lent. Comme si l’interrogation avait trouvé un endroit pour exister ailleurs que dans la forme du visage. Ce que le format provoque, avant même le retour, cela vient une décharge régulée. Une sortie de tension. Une inhalation plus constant. La réaction provient dans l’après-midi. Le cœur ne s’accélère pas. Le regard restant fixe six ou sept secondes sur la notification. Le corps ne saute pas sur le message. Il s’approche doucement. Il vient. Les épaules se détendent doucement. L’air autour émerge plus dense, plus contenu. La voyance debute. Le contenu est court. Pas la nécessité de survol. Chaque mot entre avec authenticité. Le ventre capte premier plan le psychique. c'est pas la signification qui importe, c’est l'accent. C’est la direction que le message prend dans le métabolisme.

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